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 L'automne est déjà loin.

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Ambre / Pluie

Ambre / Pluie


Messages : 1
Date d'inscription : 18/12/2013

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MessageSujet: L'automne est déjà loin.   L'automne est déjà loin. EmptyMer 18 Déc - 20:25





♠ Ambre ♠


« A l'automne des saisons, ce sont les feuilles qui meurent. A l'automne de la vie, ce sont nos souvenirs. »


Identité


Âge: 16 ans
Sexe:  ♀ [X]  ♂ [ ]
Date de naissance: 01/01/0001
Monde d'Origine: Abysses Éthérées (Long Mirage)
Appartenance: Light
Rang (si porteur de keyblade): N/A
Arme: (5-10 lignes) Vivamus condimentum orci non sapien bibendum rhoncus. Nunc laoreet, magna eget feugiat congue, augue dolor feugiat nulla, at luctus risus orci id velit. Nam eget diam nec erat eleifend laoreet. Proin fringilla rhoncus enim vitae consectetur. Pellentesque habitant morbi tristique senectus et netus et malesuada fames ac turpis egestas. Aenean tempus, augue ut posuere iaculis, turpis ipsum interdum tortor, in vulputate tellus nulla in arcu. Ut urna augue, laoreet vitae tempor ac, bibendum tempor dui. Nunc sit amet nulla nulla. Duis eu tortor at urna sollicitudin dictum at ac arcu. Mauris in eleifend est. Mauris ultrices, mauris tristique tincidunt placerat, lorem risus sodales sapien, eleifend consequat nunc dui sed urna. Morbi magna erat, porta id fermentum ac, volutpat non mi. Mauris mattis consequat nunc, non egestas ante rhoncus eu. Aenean vel sapien in arcu adipiscing viverra at ac odio.

Apparence


Physique: Elle était là, couchée sur le sol. Son corps fin, gracieux, encore juvénile, peut-être, reposait calmement sur les innombrables feuilles mortes. Elle ne semblait pas bien grande : Un mètre cinquante-cinq, un mètre soixante, tout au plus. Elle n'en avait jamais souffert, et ne s'en occupait pas trop. A quoi bon ? On ne pouvait changer certaines choses.
Elle ne craignait pas beaucoup le froid, mais aimait se couvrir. Elle était vêtue d'un pull à grosses mailles, de couleur marronne, recouvrant sa peau clair et la gardant au chaud. Au niveau de son cou, on pouvait apercevoir un t-shirt blanc, qui protégeait ses poumons d'un vent parfois trop fort. Ses bras se finissaient en des mains douces, aux doigts fins et agiles, peut-être un peu plus que ne l'étaient ses jambes. Celles-ci, par ailleurs, s'étaient couvertes d'un jean classique, bleu sombre, la couvrant depuis la taille jusqu'aux chevilles, qui restaient ainsi cachées. De petites chaussures converses noires protégeaient ses pieds de la rudeur de la marche, lui assurant une certaine mobilité et un certain confort. Elle ne semblait pas bien forte, ni très rapide, mais semblait relativement agile et maîtresse de ses mouvements. Une taille fine, un ventre plat, qui ne trahissaient pas trop d'excès gastronomiques.
Ses cheveux se fondaient parmi les feuilles. La couleur de ceux-ci, châtaine avec de très légers reflets roux à cause de la lumière crépusculaire, leur permettaient de devenir presque indiscernables des feuilles mortes qui les recouvraient désormais en partie. Ils tombaient jusqu'à ses épaules, alors que certaines mèches, plus rebelles que les autres, lui cachaient une partie du front. Ses yeux bleus, d'un bleu royal, s'étaient cachés derrière des paupières fines, dotées de cils qu'elle n'avait nullement faussés. Ses sourcils, châtains eux aussi, esquissaient des courbes qui se joignaient au niveau de son nez, fin et discret, quoique légèrement en trompette. Juste en dessous se trouvaient ses lèvres, endommagées par ses propres dents à cause de son naturel nerveux, qui trouvaient enfin le repos. Elles cachaient deux rangées de dents blanches qui s'étaient alors légèrement espacées pour laisser l'air les traverser. Une mèche de cheveux, cherchant peut-être la douceur qui pouvait s'y cacher, s'était subtilement glissée entre ses lèvres.
Ses petits doigts fins bougeaient doucement dans son sommeil. Ils s'agitaient, s'arquaient, s'allongeaient. Malgré des ongles rongés, toujours à cause de son tempérament aux antipodes du calme, ceux-ci exprimaient une certaine finesse, et une certaine agilité. La peau du bout de ceux-ci semblait cependant avoir été rongée, probablement à cause des ongles qui ne poussaient pas assez vite.
Sa poitrine s'élevait et s'abaissait lentement, au rythme de son souffle endormi. Une poitrine peu développée, et qu'elle ne cherchait pas à mettre particulièrement en valeur, tout comme sa taille, qu'elle cachait parfois avec des vêtements trop larges pour elle.
Il s'agissait là d'un des rares moments au cours desquels son corps exprimait le calme et la tranquillité.

Puis, subitement, elle ouvrit les yeux. Ses cheveux se tirent d'un noir plus profond que les ténèbres elles-mêmes. Ses yeux s'ouvrirent subitement, dévoilant deux pupilles d'un or malsain, diabolique. Elle se leva lentement. Ses lèvres s'entrouvrirent, dévoilant un sourire bien plus inquiétant, plus... Carnassier. Elle semblait dotée d'une énergie nouvelle. Plus nerveuse encore, plus libre de ses mouvement. Elle se déplaçait avec une grâce étrange. Son visage recouvra alors une expression parfaitement neutre, dévoilant ses véritables sentiments. Une simili ? Non ; une psychopathe.

Personnalité: Lumière. Jour. Automne. Flammes.

Ambre est une fille encore jeune. Il lui arrive de faire des erreurs. D'agir sans réfléchir. Mais malgré tout, elle n'est pas méchante. Juste... Un peu immature, parfois. D'un naturel assez sang-chaud, elle est très émotive et très réactive. Incapable de rester stoïque, elle est très sensible à ce que les autres peuvent dire et penser. Un peu paranoïaque, Très susceptible, elle reste cependant une jeune fille très gentille et attentionnée. Sentimentale malgré elle, et cherchant à passer pour quelqu'un de froid, imperméable, elle essaye toujours tant bien que mal de cacher ses sentiments, souvent en vain.

Ambre n'est pas sans peurs, ni sans reproches. Elle est atteinte d'une phobie qui la poursuit à chaque instant de sa vie : Elle a une peur bleue de l'eau. Ayant rejoint son monde en se noyant, elle a connu les effets de cette mort atroce, lente et stressante, et ne veut pas connaître à nouveau ces sensations. Plus jamais. Ainsi, elle évite soigneusement l'eau, sous toutes ses formes : La mer est son pire cauchemar, la pluie la fait trembler de peur. Quand elle se retrouve confrontée à ce qu'elle craint le plus, deux réactions sont possibles : Elle peut se mettre à hurler, courir partout sans aucune logique, donner des coups à celui qui est la cause de cette confrontation ; ou, si elle n'en est pas capable, craque totalement. Elle se fige, regard perdu dans le néant, ses membres tremblant. Les larmes coulent alors que ses lèvres frissonnent. Si elle en a la force, elle va se terrer dans un coin, respirant bruyamment en attendant de pouvoir se calmer, genoux contre sa poitrine, en larmes. Attendre... Attendre patiemment que la crise passe, en se murmurant une chanson, pour se rassurer.

Enfin, parce que sinon c'est trop facile, elle n'est pas du genre à se dire qu'elle est la plus belle. Oh non. A vrai dire, comme il a déjà été dit plus haut, Ambre est une fille qui est très sensible aux regards des autres. Et son attirance pour les autres filles n'a jamais été un avantage pour elle. Alors quoi ? Elle a renfermé cet aspect de son identité au plus profond d'elle-même. L'amour entre filles ? Beurk. Ignoble. Et malgré le fait que certaines personnes qu'elle connaissait semblaient être prêtes à l'accepter, elle continue de se nier. Par sécurité.


Ténèbres. Nuit. Printemps. Ondes.

« La psychopathie (des mots grecs : psyche ψυχή (esprit, âme) et pathos πάθος (souffrance, changement accidentel)) est un trouble de la personnalité, caractérisé par des émotions peu profondes (en particulier une crainte réduite), un manque d'empathie, de l'égocentrisme, de l'impulsivité, de l'irresponsabilité, de la manipulation et un comportement antisocial, décrit comme étant un mode de vie criminel et instable. […] Depuis les années 1980, le terme désigne un trouble de la personnalité caractérisé par une incapacité à s'attacher émotionnellement et un manque anormal d'empathie.  » Contributeurs de Wikipédia, "Psychopathie," Wikipédia, l'encyclopédie libre, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] (Page consultée le mars 10, 2013).

Pluie est l'antipode d'Ambre. Lors de sa naissance, elle s'est échappée de sa chambre et s'est retrouvée dans la rue. Par manque de contacts, elle a développé une personnalité de psychopathe : Elle ne ressent pas (ou peu), il lui arrive d'agir sans aucune raison logique, et elle est extrêmement égocentrique. Elle s'est servie de la cause des antipodes pour obtenir une influence sur la ville de long mirage et ainsi pouvoir éliminer les esprits sans aucun remord. Elle considère Ambre comme une sorte de but ultime : Éliminer sa part de lumière. Bien qu'elle ne le pensait absolument pas (n'en ayant rien à faire), elle a usé et abusé de remarques dégradantes, homophobes et humiliantes à l'égard de son esprit pour la briser mentalement, et a bien failli réussir. Elle a manipuler plusieurs antipodes pour qu'ils l'aident à détruire Céleste et Ambre, et a failli également réussir à plusieurs reprises.

C'est également une très bonne actrice qui parvient à simuler bon nombre de sentiments pour utiliser les autres à sa guise. Charmeuse, elle n'a aucune estime des mœurs sociales et les enfreint sans aucune honte. Elle ne ressens pas la peur, et trouve celle-ci particulièrement étrange : Elle ne ressent pas non-plus l'amour, et se sert des attachements sentimentaux des autres pour les manipuler avec joie. Elle ne ressent pas non-plus le désespoir.

Ses talents de manipulation sont sans égaux : Ne ressentant pas la peur, ni l'anxiété, elle peut feindre n'importe quel sentiment sans se trahir. Lors d'une conversation, elle attend toujours la réaction de l'autre pour feindre son propre état émotionnel. Elle est extrêmement charmeuse, et finit souvent par obtenir ce qu'elle veut (c'est à dire, beaucoup). Elle ne voit pas les autres comme autre chose que des objets de plaisir, des pions ou des cibles, selon la situation.

Elle est également impulsive et irresponsable. Pluie ne supporte pas l'ennui, elle a besoin de vivre dans une action permanente. Guidée par l'irritabilité, la frustration, l'ennui, la cupidité ou l'excitation charnelle, elle n'hésite pas à commettre le pire, dans des situations qui pourraient lui être fatale.

Pluie ne craint pas la douleur, ni la mort. Les menaces n'ont aucun effet sur elle, et souvent, elles l'encouragent encore plus à commettre ses méfaits. Elle ne retient rien des punitions ou châtiments qu'elle pourrait subir. Elle ne veut pas changer de comportement, et ne le fera pas. Bien qu'aillant parfaitement conscience de la différence entre le bien et le mal, elle n'y prête aucune attention.

Histoire



« Je ne sais rien. Ni pourquoi c'est arrivé, ni comment, ni même quand. Je ne me souviens que d'une chose : L'eau s'engouffrant au plus profond de mes poumons, en chassant les dernières particules d'air qui me maintenaient en vie. Et après ? Les ténèbres. »

Ce devait être une journée paisible. Une après-midi à la lueur du soleil, au bord de l'eau. Savourer le calme et la douceur d'une baignade par une belle journée d'été. Un lieu idéal, un temps merveilleux, un air doux et frais, les piaillements des oiseaux, qui nous berçaient d'une voix claire et cristalline. Tout devait être parfait. Mais parfois, le destin décide de se jouer de vous. Et alors, il est inutile de fuir.

A quinze ans, on n'a pas envie de suivre le groupe. Jamais. Il y a toujours cette petite voix, en nous, qui nous ordonne de nous isoler, de crier, de fuir. D'exprimer son existence et son indépendance. Et peut-être sa liberté. Dés fois, il est bon d'écouter cette voix, de l'entendre nous susurrer ses douces promesses de liberté et de pouvoir. Elle est calme, paisible, rassurante, et pourtant, nous pousse à la révolte, au combat, à la révolution. Quel bonheur.

Et d'autres fois, elle devient très mauvaise conseillère. Elle nous mène vers des dangers que nous n'avions jamais soupçonnés ; nous fait croire les pires mensonges ; nous pousse aux pires actes.

Alors, qu'est-ce qu'on doit faire ? Tenter de les suivre, pour obtenir ces libertés si alléchantes, au prix de notre sécurité ? Ou alors, les faire fuir, les repousser, les nier, pour rester au chaud, au prix d'une autonomie que l'on désirerait par la suite ?

Ce jour là, Ambre avait, semble-t-il, fait le mauvais choix.

Pourtant, cela semblait anodin. Faire du kayak, c'est très sympathique. Être libre d'aller où on veut, c'est mieux. Alors on se place derrière la file, au début, on suit comme un gentil caniche. Et quand ils baissent leur garde, on ralentit, on les laisse prendre de la distance. Pour mieux apprécier le voyage, affirmait la petite voix.

Ils étaient parti, elle était seule. Tranquille, pouvant apprécier en solitaire les joies des ballades fluviales. Elle avançait à son rythme, lentement, appréciant les vaguelettes que formait sa rame lorsqu'elle pénétrait l'eau pour déplacer l'embarcation. Elle ne connaissait pas les lieux, elle pouvait donc profiter pleinement de leur découverte. Oh ! Un saule pleureur. Oh ! Un buisson de baies sauvages. Oh ! Des nénuphars.

Elle continuait d'avancer, faisant face à plusieurs embranchements. Embranchements qui, elle en était sûre, devaient se rejoindre au final. Sans réfléchir, elle prit la direction de droite, suivant le chemin qui semblait être le plus ensoleillé.

La petite voix l'avait induise en erreur.

En avançant, elle constatait que les courants se faisaient de plus en plus rapides. Elle entendait de drôles de bruits, au loin, de plus en plus fort. Un peu effrayée, elle se décida à se retourner et à rebrousser chemin.

Elle pagaya. Une fois. Deux fois. Elle n'avançait pas, elle reculait. Doucement, Ambre commençait à sentir une petite pointe de panique monter en elle. Son souffle commença à s'accélérer, ses pupilles s'agrandirent, son souffle se fit plus bruyant. Elle donna de violents coups de pagaye dans l'eau pour avancer et sortir de ce chemin... En vain. Elle n'y arriverait pas.

Dans ces cas-là, il n'y a plus qu'à prendre sur soi et à appeler à l'aide... Elle se mit à crier. A l'aide, au secours ! Sa voix perfora longuement le silence des lieux. En vain. Seuls les saules, d'un regard amusé, semblaient entendre cet appel...

Et les courants qui devenaient de plus en plus rapides, pour ne pas dire violents. Un bruit, maintenant très reconnaissable, se faisait entendre derrière elle...

Un nouveau cri se fit entendre lorsqu'elle comprit ce qui se trouvait derrière son dos.

Une chute d'eau d'au moins une dizaine de mètres l'attendait, à quelques secondes d'ici.

Faire quelque chose. Quelque chose pour survivre. Regarder à droite, à gauche, chercher une échappatoire. Dans un élan de désespoir, sauter du canoë et nager le plus vite possible vers la rive. Échouer. Chercher un objet pour s'y accrocher le temps que quelqu'un la retrouve. S'accrocher, se cramponner fermement à cette branche qui pendait au dessus de la rivière. Soupirer. Sourire.

Sauvée. Ou pas.

Il n'a fallu que quelques secondes. Un bruit de bois brisé, une chute, un cri. Comme une douce impression de déjà-vu.

L'eau. Partout. Au dessus, en dessous, à droite, à gauche. Une douleur à la jambe. Un cri très court, poussé dans l'eau. Elle a à peine eu le temps de prendre sa respiration avant de plonger. Elle tente de remonter, mais n'en a pas la force : L'eau tombante la renvoie sans attendre par le fond. Désespérée, elle tente de rejoindre la surface ailleurs.

Son corps n'en peut plus. Même s'il n'y a pas d'air, il ouvre les vannes. Ses poumons se remplissent à une vitesse ahurissante d'eau sale et verte. Son regard se fige. La puissance survivante qui se trouvait encore dans ses membres disparaît. Elle s'éteint, et coule doucement par le fond. Sans un dernier cri, sans un dernier souffle. Reposer à jamais au fond d'un lac.

« Cette ville. Je ne sais pas pourquoi, j'avais l'impression de l'avoir déjà rêvée avant. D'avoir déjà vécu ce cauchemar. Pourtant, tout était nouveau. Sont-ce les doutes qui subsistent après la mort? »

On ouvre les yeux. Pas d'eau. Pas de verdure. Le noir total. Perdue dans ce qui semblaient être les ténèbres. On lève la tête.

« Aïe ! »

… Enfin, on essaye. Ambre là, couchée sur un matelas, recouverte d'une sorte de plaque de verre. Impossibilité de bouger. Et à côté, une sorte de tombeau de verre, brisé...

On vous ouvre après quelques heures, et on vous lâche sans rien dire, dans une ville que vous ne connaissez pas.

Perdue. Sois-disant morte. Impossible. Elle était là, pouvait marcher, parler, respirer. Et ce, même si elle avait l'impression qu'il lui manquait quelque chose... Une partie d'elle-même.

Elle passa plusieurs jours dans un petit appartement de Long Mirage, qu'elle avait obtenu à crédits. Son début de vie ici fût assez difficile : Il y avait ces étranges concepts. Lumière, ténèbres. Antipodes, esprits. Le monde dans lequel elle vivait obéissait à une règle primordiale : Il n'y avait aucun excédent énergétique : Lumière et ténèbres se valaient, s'égalaient, s'annulaient mutuellement. Les esprits représentaient la lumière, les antipodes étaient des êtres de ténèbres. Chaque esprit avait son antipode et l'un avait en lui autant de lumière que l'autre avait de ténèbres.

Mais alors, si Ambre était une esprit, où se trouvait son antipode ? Cette question resta longtemps sans réponse pour la jeune fille.

Consciente qu'elle ne serait pas capable de se défendre sans armes, s'inscrivit à un cours de tir et s'acheta une arme. Un petit revolver classique, discret et efficace, qu'elle pourrait emmener partout.

Elle apprit par une fille étrange qu'une personne, nommée Céleste, avait envoyé un mail de soutien à sa sœur. Et que cette personne allait probablement bientôt mourir à son tour, et donc rejoindre ce monde. Avoir à ses côtés quelqu'un avec qui elle aurait des lien ? Elle était aujourd'hui seule, et avait du mal à le supporter. Sans attendre, elle se rendit à l'endroit où elle s'était éveillée, attendant patiemment que Céleste fasse de même.

Elle rencontra un médecin qui lui expliqua qu'elle avait fini son transfert dans cette facette du monde, mais qu'elle mettrait encore quelques heures à se réveiller. La jeune fille, jetant un regard aux deux capsules contenant deux femmes très proches d'apparence, soupira et lui dit qu'elle reviendrait un peu plus tard.

Lorsqu'elle se retrouva dans les rues de la ville, elle s'assit et contempla les cieux. Beaucoup étaient sûrs qu'il y avait quelque chose après la mort : Le paradis, l'enfer, la réincarnation, la remémoration perpétuelle. Et ils s'étaient tous trompés, tous autant les uns que les autres. Qui aurait pu penser que la vie après la mort était une réalité telle qu'elle semblait dépasser la fiction ? Des doubles sombres maîtrisant la cause de la mort de leur ancienne incarnation....

Elle revint quelques heures plus tard au chevet de celle qui allait s'éveiller. Elle restait dans le noir : Il ne fallait pas exposer les arrivantes trop vite à la lumière, sans elles risqueraient de devenir aveugles. Elle s'approcha, ses yeux bleus luisant dans le noir. Céleste semblait prendre peur, et sortit de la capsule dans laquelle elle était enfermée. Malgré ses tentatives pour la forcer à rester ici le temps d'une discussion, la jeune fille à la Rose parvint à sortir et à s'échapper. Après un léger soupir, Ambre s'approcha de la deuxième capsule, baptisant l'antipode qui s'y trouvait « Neige ». Celle-ci s'éveilla, et, ensemble, elles partirent récupérer Céleste.

Dehors, il pleuvait, et Céleste attendait au milieu de cette eau, comme assommée. Ambre s'avança pour lui parler, jusqu'à ce qu'elle sentit une goutte d'eau tomber sur sa main. Les visions d'horreur de l'embarcation en miettes, les sensations de noyade et de froid, les cris désespérés qu'elle avait lancé auparavant lui revinrent en mémoire. Sans attendre, tremblante et en pleurs, elle couru se mettre à l'abri dans le bâtiment.

Neige, elle, s'était approchée de Céleste. Voyant son état, elle n'avait rien dit. Juste... Serrée dans ses bras.

Elles s'installèrent toutes les trois ensembles et tentèrent de mener un semblant de vie. Malheureusement, elles se firent souvent attaquer par d'étranges robots rouges, sautant sur le dos de leurs victimes et leur enfonçant une lame à travers le corps. Elles survécurent, avec du mal, à plusieurs attaques de ces engins. Certains jours, lorsqu'elles étaient en ville, des hommes armés de fusil les menaçaient de les abattre si elles ne se débarrassaient pas de l'une des leurs. Ambre, qui s'était documentée, savait que ces êtres en voulaient à la seule antipode du groupe : Neige.

Céleste, Neige et Ambre se mirent à la recherches de origine des assassins d'antipodes. Leurs investigations les amenèrent dans le château d'un scientifique connu sous le nom d'Anvir. Là, elles découvrirent qu'une véritable foule était maintenue prisonnière, endormie dans des capsules. Céleste constata avec horreur qu'une de ses connaissances s'y trouvait : Sa sœur, Neothilde Hyllia.

Elles la libérèrent et, sans chercher à en savoir plus, s'échappèrent du château, poursuivies par des gardes robotiques, qu'elles semèrent dans les rues labyrinthiques de Long Mirage. Là, elles emmenèrent Neo dans l'appartement et attendirent qu'elle se réveille, ce qui ne tarda pas. A la plus grande surprise de Céleste, celle-ci était voyante, alors qu'avant qu'elle ne passe les portes de la mort, elle était aveugle.

A ce moment là, Ambre prit conscience de quelque chose par rapport à elle même. Elle ne regardait pas Neo comme elle regardait les autres filles, avant. Elle la voyait... Différemment. Une certaine joie la réchauffait, quand elle était avec elle. Elle avait envie de la protéger, de la serrer dans ses bras... Et là, elle se rendit compte qu'elle avait pour Neo un sentiment qu'elle ne pensait jamais avoir dans ces circonstances. Amoureuse d'une fille... Ambre commença à paniquer, et enfoui ces émotions au plus profond d'elle-même. L'amour entre filles ? Beurk. Inhumain. Immonde. A vomir. Et pour être certaine qu'elle ne serait jamais découverte, elle s'éloigna volontairement de la petite, sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Un peu plus froide, un peu plus distante envers tout le monde.

Neo sembla se trouver une passion pour la musique. Elles se cotisèrent pour lui acheter un instrument, un violon. Elle se révéla très douée.

Une fille inconnue se présenta alors à Céleste et Ambre. Elle leur affirma que la Neo qui était là n'était pas la vraie. Pour les convaincre, elle emmena Céleste vers son mode d'origine, là où elle vivait.

Neothilde était encore là-bas, et dans le coma. Comme s'il lui manquait, à elle aussi, quelque chose. Ce quelque chose, elles l'apprirent, c'était l'autre Neo. Celle-ci, ne voulant pas voler d'identité, décida de se faire appeler Nathalie. Nathalie Hymne, pour garder les mêmes initiales, et pour montrer son amour pour la musique.

Ambre ne voulait pas que cette fille disparaisse.

Alors elle chercha un moyen de la réintégrer à la vraie Neo, tout en la gardant en vie. Comment faire ? Son attrait pour l'informatique lui apporta la réponse. Elle allait numériser son esprit, afin de continuer à la faire exister. Mais il ne fallait rien dire aux autres. Ils ne l'accepteraient pas. Lorsque le moment viendrait de renvoyer Nathalie dans le néant, elle passerait à l'action.

Elles pénétrèrent toutes trois à nouveau dans le manoir d'Anvir pour renvoyer Nathalie vers Neothilde, sans savoir comment. Un appareil, placé près des corps, leur donna la réponse. En intégrant un corps sans vie dans celui-ci et en l'actionnant, on pouvait récupérer une âme pour en glisser la partie lumineuse à l'intérieur. L'antipode étant créé automatiquement par rééquilibrage de l'équation universelle.

Il suffisait d'utiliser la machine en sens inverse...

Nathalie, consciente de son sort et de la situation, se glissa sans rechigner dans la machine. Elle se tourna vers les deux autres filles quand la capsule se referma sur elle. Elle lança un regard profond à Ambre, qui sembla la perturber... Comme si ce qu'elle avait ressenti n'était pas à sens unique.

De l'eau commença à s'infiltrer dans la capsule, pour finir par la remplir complètement. Alors que Nathalie commençait à se débattre à cause d'eau qui s'infiltrait dans ses poumons, Ambre se jeta sur l'appareil et y brancha une clé usb. Céleste, ayant peur de la mort définitive de Nathalie et de Neothilde, se jeta sur Ambre et tenta de l'empêcher d'agir. Elle parvint finalement à lancer le programme qui allait permettre de récupérer la conscience de Nathalie, sous les yeux effarés de Céleste. Le corps sans vie de Nathalie cogna violemment contre la paroi de verre lorsque l'eau fut évacuée. Neige, elle, avait observé la scène, ne comprenant pas ce qu'il se passait.

Un message d'erreur s'afficha sur la console.

Céleste et Neige, dépitées, prirent le corps de Nathalie et s'en allèrent, suivies d'Ambre. Céleste et celle-ci n'échangèrent pas un mot. Elles s'arrêtèrent pour dormir, sur une colline surplombant la ville, n'ayant pas le temps d'atteindre l'appartement. Et plus le temps passait, plus Ambre comprenait son erreur.

Elle échangea quelques mots avec Neige, qui, même si elle n'approuvait pas, semblait être la seule à comprendre. Ces discussions ne lui apportèrent cependant pas beaucoup de réconfort, et c'est le cœur lourd qu'elle succomba au sommeil.

L'antipode, elle, n'arrivant pas à s'endormir, chercha le sommeil en se promenant aux alentours. Du haut de celle colline, elle pouvait admirer les splendeurs de la ville futuriste de Long Mirage. Une ville énorme, gigantesque, toute de blanc pur et de bleu saphir. A cette heure-là, la vie s'était éteinte, les habitants dormant tranquillement dans un semblant de sécurité. Encore une fois, la petite voix avait menti.

Elle ne pouvait dire combien ils étaient, tellement cela a été rapide. Trois, quatre, peut-être cinq ; elle n'avait pas eu le temps de sortir son arme, une rapière possédant une garde en forme de flocon, que déjà ils l'avaient assommée, emportée. Plus aucune trace. Et Céleste et Ambre, qui dormaient à poings fermés à une vingtaine de mètres de là, n'avaient rien entendu.

Le lendemain, dur réveil, dure constatation. Se rendre compte que l'une des leur avait disparu, vous vous en doutez, n'était pas très rassurant. Elles menèrent l'enquête. Des traces de pas plus grosses que les leurs, des traces de lame, aussi, gravées dans la terre sèche. Et qui allaient tout droit vers le manoir.

Elles enterrèrent le corps de Nathalie sur place, lui firent une tombe de fortune, avant de se mettre en marche.

Cependant, cette fois-ci, le manoir était solidement gardé. Elles tentèrent d'entrer, en vain. Impossible de pénétrer dans le manoir. Il faut dire que le carnage qu'elles avait fait la veille avait dû alerter le propriétaire, qui avait renforcé la sécurité. N'ayant d'autres choix, elles s'en allèrent, amères.

Plus rien à faire. Nathalie morte, Neige qui allait probablement l'être sans pouvoir y faire grand-chose...

De longs mois à attendre.

La conscience de Nathalie qui se répare sur une simple machine, qui prend vie.

Plus aucune nouvelle de Neige.

Plus aucune nouvelle de personne. Le temps s'allonge, s'étire. Rien à se dire. Quelques contacts qui reprennent doucement, faibles et timides, entre les deux filles.

Et un jour, enfin, une nouvelle.

Mais pas la meilleure qui soit. Une foule d'êtres, des antipodes, s'approchant de la ville. A leur tête, un être présenté comme démentiel, diabolique. Un être étrange aux longues ailes métalliques, impitoyable. Un être qui dévastait tout sur son passage, qui étendait son pouvoir à l'aide d'une pierre emplie de ténèbres.

Un être qu'il fallait éliminer, avant qu'il ne plonge la ville dans les ombres.

Ambre et Céleste prirent leurs armes et partirent au combat.

L'être s'était rendu dans une station météorologique, à l'est de Long Mirage, alors que ses troupes d'antipodes attaquaient le quartier résidentiel.Les deux jeunes filles se rendirent à ladite station. Le programme qu'était devenu Nathalie s’immisça dans les programmes de gestion de la station pour les aider.

L'horreur.

Neige.

C'était elle, le monstre. Le monstre aux ailes d'aciers, à la pierre dégoulinant de ténèbres.

Il y avait un choix à faire. Un choix décisif. La laisser vivre, et risquer de voir la ville plonger dans la nuit... Ou l'abattre.

La vie de millions de personnes passe avant celle d'un être unique, aussi cher soit-il.

Arme à la main, Céleste s'avança vers Neige. Celle-ci comptait utiliser une sorte d'antenne du centre, utilisée à des fins météorologiques d'habitude, afin de libérer cette énergie sur la ville. Elles discutèrent longuement, chacune restant sur ses gardes, à quelques mètres l'une de l'autre. Cette pierre ne contenait pas une énergie normale. Les antipodes étaient faits de ténèbres ; cette pierre contenait les âmes des antipodes capturés ces derniers temps. Les libérer, tous. En même temps. Une attention louable, mais dangereuse : Un tel afflux de ténèbres risquerait de plonger la ville dans le chaos.

Elles s'affrontèrent l'une et l'autre. L'esprit et l'antipode, la lumière et les ténèbres. Ambre, pendant ce temps, trafiquait les câbles pour empêcher l'antenne météorologique d'être utilisée à de mauvaises fins.

La lumière dissipa les ombres. Neige allait disparaître. La pierre roula sur le côté. Elle n'allait pas mourir : Mais on allait l'abattre. Afin de ne pas souffrir, elle demanda à Céleste de finir le travail, avant que les habitants, qui commençaient à frapper aux portes, ne fassent durer la chose. Elle s'exécuta.

La vie s'éteignit. Une lueur noir s'échappa de son corps. Céleste la prit entre ses mains, la refermant pour qu'elle ne s'échappe pas. Ambre la rejoignit quelques instants plus tard.

Elles sortirent de la station et observèrent toutes deux le ciel, qui s'était éclairci. Céleste leva les mains aux cieux et les ouvrit doucement. Un petit papillon noir, fantomatique, déploya ses ailes, avant de s'envoler, sans un bruit, sous les regards des deux filles. Grand silence. C'était fini.

« A mon tour, je dissiperai les ténèbres. Ces ténèbres qui veulent m'obscurcir, m’occire. Je brillerai, moi aussi. Je ne serai plus jamais un second rôle. »

Une folle. Un personnage de second plan. Colérique, psychotique, gamine. A enfermer. Voilà le discours qu'on tenait à son égard. Céleste était une héroïne ; Ambre était une moins que rien. Lorsque les habitants se sont rendus compte de l'horreur qui avait plané sur les antipodes l'année précédente, on a donné à ceux-ci une bonne partie des clés de la ville. Et l'un d'entre eux, qui semblait bien connaître Ambre, la fit enfermée. Elle passa deux longs mois dans un asile psychiatrique, dans une camisole, s'égosillant seule pour qu'on la libère, sans succès. Emprisonnée, isolée, incapable de bouger. Alors elle se terra dans un coin, accroupie, le visage baissé, pour ne pas montrer ce qu'elle ressentait. Une silhouette qui s'approche d'elle. Qui lui ressemblait traits pour traits. Seuls ses cheveux noirs et ses yeux dorés trahissaient son identité. « Pluie ». Son casque jaune, jaune comme le reste de son armure, était l'un des symboles de la nouvelle milice de Long Mirage, celle des antipodes. Elle le retira et le tint sous son bras, s'approchant de la cellule de son esprit.

Elle lui proposa de la faire sortir, en échange de quelques services. Attaquer divers systèmes informatiques, pour elle. Un échange qui n'en était pas un. Un peu de liberté contre des services... Ambre se leva, souriante, signe qu'elle allait accepter. Elle marcha lentement vers Pluie, et se figea. Lui crachant à la figure. Cette fille la dégoûtait, et l'idée qu'elle était une part d'elle-même lui donnait envie de vomir.

La simple réponse de Pluie fût un violent coup dans le ventre, qui projeta Ambre à terre. Elle s'en alla sans un mot de plus, se lavant le visage un peu plus loin. Ambre risquait de croupir ici encore longtemps.

Quelques autres semaines passèrent. Des rumeurs comme quoi deux rebelles attaquaient divers véhicules du nouveau régime en place, volait des armes, des munitions. D'autres rumeurs disaient que la ville s'était retrouvée divisée entre lesdits rebelles, le régime actuel, et des partisans du massacre des antipodes. Que la tension montait et que la ville risquait de plus en plus de se déchirer, de s'effondrer. Et elle, elle pourrissait à l'intérieur d'un asile...

Sommeil. Réveil. Des bruits de portes qui s'ouvrent. Céleste entre, brise la serrure d'un coup d'épée, et va la détacher. Pas le temps de parler. Nathalie a piraté les systèmes de sécurité, mais pas pour longtemps. On fuit. La clé sur laquelle se trouve la fille est là. On l'arrache et on s'en va le plus rapidement possible.

Liberté.

On rentre chez-soi. On allume l'ordinateur, branche la clé. Nathalie devrait arriver...

… On débranche la clé, on la rebranche...
… encore, et encore...
… fichier corrompu...

Ambre se fige devant l'ordinateur.
Nathalie est morte.

Dehors, les gardes jaunes sont de plus en plus violents. Ils arrêtent les suspects, tuent. La guérilla commence. Il faut agir.

Tout le système est géré par une informatique monstrueuse. Impossible d'y accéder en tant qu'utilisatrice, et Nathalie n'est plus. Ambre emmena Céleste dans le vieux manoir. Comme elle était responsable de la mort de Nathalie, c'était elle qui allait s'occuper de cela. Elle la plaça dans le système et le reprogramma rapidement afin d'en envoyer la totalité dans l'ordinateur. Le corps sans vie de Céleste percuta à son tour la paroi de verre, et son visage holographique s'afficha sur l'ordinateur.

Ce qu'Ambre ne sait pas, c'est que Céleste s'est trouvé une alliée en Nathalie, qui, si elle avait été endommagée, n'était pas morte, mais seulement muette. Elles entrèrent dans le système général de la ville et firent suffisamment de dégâts pour le paralyser pendant quelques semaines. Céleste fût renvoyée dans son corps. Sous la promesse qu'elle avait faite à Nathalie, elle garda le secret de son existence.

Maintenant que le système informatique des despotes était inopérant, il fallait s'occuper de ses dirigeants. En retournant dans la ville dominée par les antipodes, ils aperçurent, au loin, une silhouette aux longs cheveux blonds, avec deux ailes métalliques, se faufilant dans une cathédrale. Neige ?

Pour en avoir le cœur net, Céleste entra dans la bâtisse, suivie de prêt par Ambre. C'était un piège : Les ailes factices tombèrent, ainsi que la perruque, dévoilant un homme aux cheveux noirs, armé d'une épée courte. Il projeta de nombreux piques de glace sur les deux filles, sous l'œil amusé de Pluie, qui observait la scène, perchée à une gargouille. Ils défirent l'antipode du nom de Nix, alors que Pluie s'échappa.

Quelques jours plus tard, la fille étrange qui le savait contacté l'an passé les retrouva. Elle emmena Céleste dans le monde réel, pour lui expliquer ce qu'était en vérité la mort, et ce pourquoi les antipodes et les esprits existaient. Les faucheurs sont des êtres vivant grâce à l'équilibre de la lumière et des ténèbres : Ils se nourrissent en séparant l'existence des gens mourant en deux entités, en prenant une partie pour eux. Levant un parapluie blanc, elle allait l'abattre sur Neothilde. Céleste lui sauta dessus, et la lutte commença, s'achevant sur une égalité. L'inconnue lui expliqua qu'elle ne tuait pas, et qu'en l'empêchant de se nourrir, Neo allait mourir au sens propre. Avant qu'elle n'ait pu réagir, la femme faucha Neo avec son parapluie. Elle s'approcha de Céleste et lui cacha par la suite les yeux.

Des bruits de voiture qui freine, de tôle froissée, des cris.

Retour à long Mirage. Céleste qui ne dit plus rien, au grand étonnement d'Ambre. Le transfert de Neo à Long Mirage a commencé, il prendra une semaine.

Neothilde arrive, toujours aveugle. Son antipode est introuvable. On l'emmène, on tente de lui expliquer ce qu'il se passe. Elle ne semble pas comprendre l'attachement qu'éprouvait Ambre à Nathalie, et certaines de ses paroles lui valent une claque, ce qui lui fera comprendre certaines choses.

La nuit tombe sur Long Mirage. Douze heures après, le soleil n'est toujours pas revenu.

L'antipode les retrouve. Inhumaine, suintant les ténèbres, les yeux oranges, sans pupille. Combat. Elle fuit. Poursuivie dans un vieux sous-sol. Elle entre dans une machine. Pluie, dans son coin, active un levier. Des ténèbres lui sont injectées dans le corps. Elle suinte les ombres. Plus rapide, plus violente. Après de nombreuses esquives, Céleste la propulse d'un violent coup de pied dans la machine. Ambre active d'autres leviers. Les ténèbres sont extraites, jusqu'à la dernière lueur. Son corps sans vie tombe. Morte.

Pluie s'échappa à nouveau, poursuivie par Ambre et Céleste. Elles la retrouvèrent au port de Long Mirage, dans la partie réservée aux explorations scientifiques. Elle affronta Céleste et Ambre, armée du fusil réglementaire de la milice, mais fût défaite. Pluie parti se réfugier dans un sous-marin scientifique, suivie de prêt par Ambre et Céleste.

L'écoutille se referma, et l'engin plongea. Pluie ouvrit à la volée de nombreuses vannes auxiliaires, laissant l'eau s'infiltrer dans l'engin. Il était temps d'en finir.

Céleste alla fermer les vannes pendant qu'Ambre sortait ses armes. C'est elle qui allait être l'héroïne. Pluie commença à absorber l'eau qui s'infiltrait pour grandir. Elle commença à prendre une forme plus aqueuse, plus... Fantomatique. Ambre fit feu pour la blesser, la forcer à utiliser cette eau pour se soigner. Elle fût obligée de reprendre forme humaine. Ambre bondit sur elle et pointa son arme sur sa tempe. Pluie, souriante, sembla bondir hors de son corps et s'infiltrer dans le corps d'Ambre... Avec un énorme sourire, elle s'enfuit par un portail des ténèbres. Derrière elle, le monde s'effondra...

Soi réel



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